GUYANE : UNE PERSONNE DéCèDE DE LA RAGE à CAYENNE

Trois patients sont décédés à l’hôpital de Cayenne dont au moins un était infecté par la rage, c’est le premier cas en seize ans, selon la préfecture et l’ARS de Guyane. Les trois patients avaient été admis au service de réanimation à l’hôpital de Cayenne entre le 17 février et le 1er mars, « en provenance du site d’orpaillage illégal d’Eau Claire », dans le sud de la Guyane.

Le communiqué ne précise pas les dates des décès et des analyses sont toujours en cours afin de déterminer les causes de la mort des deux autres personnes.

Jusqu’à présent, l’unique cas de rage documenté en Guyane remontait à 2008, a rappelé Anne Lavergne, responsable du laboratoire des interactions virus/hôtes à l’institut Pasteur. « Le principal réservoir de la rage en Amérique du Sud, ce sont les chauves-souris vampires Desmodus rotundus », a-t-elle expliqué. Ce virus est létal pour toutes les espèces, dont l’être humain, sauf pour ces chauves-souris.

Une origine inconnue

La manière dont la victime a été contaminée n’est pas encore connue, a-t-elle déclaré en ajoutant qu’il est possible que « toute une colonie de chauve-souris ait été infectée sur une courte période, entraînant une probabilité de rencontres plus élevée sur une population humaine localisée ».

En attendant pour l’heure, les autorités sanitaires tracent les personnes susceptibles d’être entrées en contact avec le malade et une mission de santé publique va se rendre sur le site d’Eau Claire qui était illégal, pour évaluer la situation, selon la préfecture et l’ARS.

Dans le monde, la rage est encore responsable d’environ 60 000 décès par an, principalement en Asie et en Afrique, le plus souvent suite à une morsure par un animal malade. Aucun cas de contamination inter humains de la rage n’a jamais été démontré.

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