GUERRE EN UKRAINE. PROGRESSION RUSSE, ZELENSKY PRESSé D’INTéGRER L’UE… LE POINT SUR LA NUIT

L’armée ukrainienne est en difficulté face à la puissance des forces de Moscou qui ne cessent de gagner du terrain. L’État-major de Kiev a d’ailleurs confirmé une « détérioration » sur le terrain. Volodymyr Zelensky a mis à profit l’enregistrement de son message quotidien sur les réseaux sociaux pour insister sur la nécessité de débuter rapidement les négociations d’adhésion à l’UE. Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du dimanche 28 au lundi 29 avril 2024.

Les combats dans l’est de l’Ukraine font rage et les troupes de Kiev se sont repliées sur de nouvelles positions dans au moins trois zones le long du front, a déclaré dimanche 28 avril 2024 le chef de l’armée ukrainienne, le colonel-général Oleksandre Syrskyi, ajoutant que la situation s’était « détériorée » et que la « dynamique » était favorable aux troupes du Kremlin.

S’exprimant sur la messagerie Telegram, Oleksandre Syrskyi a souligné que les troupes russes ne cessaient de progresser dans l’est de l’Ukraine, les combats se concentrant près de la ville de Tchasiv Iar et au nord-ouest d’Avdiïvka, des localités dont les forces russes se sont emparées en février.

Il a également noté que les troupes ukrainiennes avaient pris de nouvelles positions à l’ouest des villages de Berdytchi et Semenivka, tous deux au nord d’Avdiïvka, et de Novomykhaïlivka, plus au sud, près de la ville de Maryinka.

« En général, l’ennemi a remporté certains succès tactiques dans ces zones, mais n’a pas pu obtenir de bénéfices opérationnels », a-t-il dit.

Oleksandre Syrskyi a ajouté que de nouvelles brigades ukrainiennes étaient réparties dans ces zones pour remplacer les unités ayant subi des pertes.

Le ministère russe de la Défense a déclaré dimanche que les forces russes avaient pris le contrôle du village de Novomykhaïlivka, près de Berdytchi. L’armée ukrainienne n’a pas commenté ces affirmations.

Zelensky veut rapidement intégrer l’UE

Dans son message quotidien sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a indiqué que l’année 2024 devait être celle de l’intégration de son pays à l’Union Européenne.

« L’Ukraine a rempli toutes les conditions nécessaires pour le véritable démarrage des négociations d’adhésion, et maintenant la partie européenne doit remplir ses obligations ».

Un message en forme de pression sur l’UE pour accélérer le processus et placer ainsi l’Ukraine sous la protection militaire des pays membres.

Le président ukrainien a ajouté qu’un « Sommet de la paix » était en préparation pour le mois de juin, en faisant au passage un appel du pied à l’Alliance Atlantique : « Préparation du sommet de l’OTAN qui se tiendra cet été. Un signal politique fort est nécessaire – l’Alliance ne devrait pas avoir peur de sa propre force et se cacher de ses propres fondements ».

La police russe interdit un concert

Le milieu de la culture en Russie est sous pression des autorités, après plus de deux ans de conflit en Ukraine doublé d’une répression tous azimuts contre les voix dissidentes.

Nouvel exemple en la matière, les membres d’un groupe russe de métal bien connu, Korrozia Metalla, ont été arrêtés samedi soir par la police en plein concert et inculpés pour « propagande de symboles nazis », ont rapporté les autorités. Un prétexte fallacieux, selon le groupe.

« Des officiers de police avec le soutien de la garde nationale ont arrêté trois membres d’un groupe de musique dans l’un des clubs de Nijni-Novgorod », a indiqué la police régionale dans un communiqué.

Selon le leader du groupe, Sergueï Troïtsky, le batteur se trouve « dans le coma après l’attaque de trois brutes » à Nijni-Novgorod, a-t-il publié dimanche soir sur un réseau social russe.

Il avait fait état, plus tôt, d’une « descente » menée lors du concert, au cours de laquelle du matériel, dont deux guitares de rechange, avait disparu.

Les trois membres du groupe, âgés de 57, 19 et 42 ans, sont accusés de « propagande ou exposition publique d’accessoires ou de symboles nazis », une infraction le plus souvent punie par une amende ou par une courte période de détention administrative.

La police a précisé avoir saisi des t-shirts et des livres « portant des symboles interdits ».

Selon la directrice du groupe, Maria Rounova, interrogée par l’agence d’État TASS, les symboles en question sont « d’anciens symboles slaves ».

Sur des images du concert diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir les forces de l’ordre faire irruption dans la salle pendant le concert et forcer les spectateurs à s’allonger sur le sol, parfois de manière musclée.

La Géorgie imite Poutine

Le Parlement de Géorgie examine lundi 29 avril 2024 un projet de loi sur « l’influence étrangère », au lendemain d’une manifestation qui a rassemblé environ 20 000 personnes à Tbilissi contre ce texte jugé liberticide, et dont l’Union européenne a averti qu’il mettait en péril l’adhésion du pays.

Le projet a fait descendre des milliers de Géorgiens dans les rues depuis qu’il a été déposé au Parlement pour la deuxième fois à la mi-avril par le parti au pouvoir Rêve géorgien. Il est dénoncé pour sa similitude avec une loi adoptée en Russie, qui a permis en quelques années de faire taire l’opposition au président Vladimir Poutine.

Il a également suscité l’inquiétude de Bruxelles qui a averti que l’adoption de ce type de loi pourrait réduire à néant les chances de la Géorgie d’intégrer l’UE.

Brandissant des drapeaux européens et géorgiens, environ 20 000 personnes se sont rassemblées dimanche Place de la République dans le centre de Tbilissi, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Espionnage d’un Allemand au profit de Moscou

Un ancien soldat de carrière allemand comparaît lundi devant la justice de son pays pour espionnage au profit de Moscou, alors que se multiplient les affaires autour de l’influence russe dans le pays depuis la guerre en Ukraine.

L’homme, désigné simplement par le parquet fédéral comme Thomas H., a été arrêté en août 2023 dans la ville de Coblence.

Il est jugé devant le tribunal de Düsseldorf pour avoir transmis des informations aux services de renseignement russes alors qu’il travaillait dans le principal service informatique et logistique de la Bundeswehr, chargé notamment de la gestion des équipements militaires.

En mai 2023, le suspect « a approché le consulat général russe à Bonn et l’ambassade russe à Berlin et a offert sa coopération », selon le parquet. « Il a alors transmis des informations qu’il avait obtenues dans le cadre de ses activités professionnelles pour qu’elles soient transmises à un service de renseignement russe ».

Selon des médias allemands, le militaire avait accès à des informations particulièrement sensibles, concernant notamment les systèmes de guerre électronique.

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