Au Bangladesh, 139 politiciens du principal parti d’opposition ont été condamnés, lundi 20 novembre, à des peines de prison, dans différentes affaires de violences politiques. Cela ampute encore plus la seule formation qui pourrait affronter le gouvernement en place lors des élections législatives du 7 janvier 2024.
Avec notre correspondant régional, Sébastien Farcis
Ces politiciens de l’opposition étaient poursuivis dans des affaires de violences politiques datant de cinq ou dix ans, mais à un mois et demi des législatives, le rythme de la justice s’accélère au Bangladesh.
Au total, 112 militants du parti nationaliste bangladais, le BNP, ont été condamnés en une seule journée lundi, et des dizaines d’autres ces dernières semaines. Ils encourent entre 18 mois et 10 ans de prison pour des actes de vandalisme, d’incendie criminel et entrave à la police. Une vingtaine d’entre eux sont des cadres importants du parti, comme le secrétaire général du BNP.
Leurs avocats affirment que certains faits n’ont pas pu être prouvés, dépendant surtout des témoignages de policiers, et vont faire faire appel. La cheffe du BNP et ancienne Première ministre, Khaleda Zia, purge déjà une peine de 17 ans d’emprisonnement pour corruption. Le principal parti d’opposition est donc acculé.
Le scrutin législatif du 7 janvier prochain pourrait donc être à sens unique, en faveur du parti au pouvoir et de sa Première ministre, Sheikh Hasina.
Aujourd'hui l'économieBangladesh: la mode à bas coût confrontée à la hausse des salaires
2023-11-21T11:07:40Z dg43tfdfdgfd