AG DE TOTALENERGIES : DEUX MILITANTES ACCUSENT LA POLICE DE VIOLENCES ET VONT DéPOSER PLAINTE

La mobilisation vendredi devant le siège de TotalEnergies a laissé des traces. Deux militantes de l’association environnementale Alternatiba Paris doivent déposer plainte ce mardi pour des faits de violences policières survenus lors de la tentative de blocage par plusieurs ONG de l’assemblée générale de l’entreprise la semaine dernière à Paris, a indiqué leur avocat. Vendredi dernier à l’aube, des dizaines de militants pour le climat de diverses ONG ont tenté de bloquer l’entrée à la réunion des actionnaires du géant français des hydrocarbures, en s’asseyant devant l’entrée. Ils ont été délogés par la police, notamment avec des gaz lacrymogènes alors qu’ils étaient assis. L’avocat et les plaignantes Hélène et Murielle dénoncent des « violences disproportionnées ». Pour Murielle, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, jeter des grenades lacrymogènes sur des gens « assis et nassés », « c’est criminel ». Cette mère de famille de 46 ans, membre du collectif depuis 2018, reproche aux forces de l’ordre de lui avoir « donné des coups » alors qu’elle était « à terre » et ne « pouvait pas bouger », car prise dans une chaîne humaine. Elle a depuis fait constater par un médecin de grosses ecchymoses, qui n’ont pas donné lieu à des jours d’ITT, a-t-elle indiqué, jugeant « effarantes » de « telles violences vis-à-vis de mouvements qui portent une cause qui n’est pas politique, mais celle de tout le monde ». Aussi asphyxiée alors qu’elle était « nassée », Hélène, dont c’était la deuxième action de désobéissance civile, s’est « retrouvée plaquée au sol », où elle a « failli perdre connaissance ». « J’ai mal aux genoux, j’ai du mal à marcher », a-t-elle détaillé. « Je veux porter plainte contre ces agressions, car il est hors de question qu’on laisse passer ça. » « D’autres plaintes suivront » « Deux plaintes vont être déposées à l’IGPN (la police des polices) pour violences avec armes par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion ainsi que non-assistance à personne en danger et atteinte à la liberté de manifester », a fait savoir lors d’une conférence de presse leur avocat, Arié Alimi, ajoutant qu’elles seraient doublées d’un dépôt de plainte auprès du parquet de Paris. « Il y avait une action qui était non violente », mais en face, « on voit qu’il y a une volonté de faire mal aux militants », a-t-il dénoncé. « D’autres plaintes suivront contre les actionnaires et vigiles de Total qui ont également commis des violences », a-t-il ajouté. Les ONG présentent lors de l’AG vendredi réclamaient « des engagements concrets et immédiats » de la part de TotalEnergies (…) et la fin de tout nouveau projet d’énergies fossiles », donnant lieu à des échanges tendus entre militants et actionnaires du géant français des hydrocarbures. La Première ministre, Élisabeth Borne, a estimé en marge de l’action que les militants étaient « dans leur rôle d’alerter et de dire qu’il faut accélérer » la transition écologique.

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