EN GRèCE, LE PARTI SYRIZA D’ALéXIS TSíPRAS N’ARRIVE PLUS à CONVAINCRE

Ancien héraut de la gauche radicale européenne, le leader de Syriza est le grand perdant des législatives. Discrédité par la terrible crise de 2008, le Parti socialiste grec remonte la pente.

Les deux faces d’une même pièce. La victoire écrasante de la Nouvelle Démocratie du Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis, dimanche aux législatives en Grèce (40 % des voix) se double de la débâcle du parti Syriza. Avec 20 % des suffrages, la formation d’Aléxis Tsípras perd onze points et 600 000 voix par rapport à 2019.

Modèle pour les gauches radicales européennes, opposant farouche au diktat des institutions financières, Tsípras avait déçu lors de son passage au pouvoir (2015-2019). Son retour dans l’opposition devait lui permettre de bâtir un programme cohérent et prouver que l’adhésion à Syriza dépassait le simple vote contestataire après une décennie de crise.

La renaissance du Parti socialiste

Loin de s’affirmer comme une alternative crédible, le parti s’est écroulé, incapable de proposer un contre-projet à la Nouvelle Démocratie sur les enjeux économiques, migratoires et de défense.

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La défaite de Syriza est celle d’Aléxis Tsípras, 48 ans, désormais contesté en interne. Les électeurs de gauche se sont éparpillés. Totalement discrédité par sa gestion avant la crise de 2008, le Parti socialiste grec (Pasok) connaît une dynamique inverse sous l’impulsion du social-démocrate Nikos Androulidakis. En obtenant 11,5 %, le parti effectue son meilleur résultat depuis 2012. De même pour le parti communiste, très présent sur le terrain des luttes sociales, qui obtient 7,2 %.

La page Syriza se tourne-t-elle ? Comme un symbole, le parti MeRa25 de Yanis Varoufakis, ancien compagnon de route et ex-ministre des Finances d’Aléxis Tsípras, échoue à dépasser le seuil minimum des 3 % pour entrer au Parlement.

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