EFFONDREMENT DU PONT DE BALTIMORE: DES CONSéQUENCES LOURDES SUR LE PLAN éCONOMIQUE

A Baltimore, les autorités ont suspendu ce mardi le transport maritime jusqu'à nouvel ordre après l'effondrement de ce pont autoroutier percuté par un porte-conteneur. Cette mise à l'arrêt n'est pas anodine sur le plan économique, le port est en effet l'un des plus fréquentés des Etats-Unis.

Le pont Francis Scott Key de Baltimore (Maryland), qui est traversé par 34.000 véhicules chaque jour, s'est effondré en quelques secondes mardi, mettant à l'arrêt l'un des ports des Etats-Unis les plus fréquentés par les gigantesques porte-conteneurs.

"Le pont Francis Scott Key est une artère de transport essentielle pour notre État. Sa fermeture prolongée perturbera inévitablement les activités commerciales et les chaînes d'approvisionnement", a ainsi souligné la chambre de commerce du Maryland dans un communiqué.

En effet, le port de Baltimore est un important port de la côte Est des Etats-Unis et le 9e port le plus important du pays, en termes de marchandises étrangères.

Neuvième port le plus important du pays

En 2023, il a été la porte d'entrée dans le pays de plus de 52 millions de tonnes de marchandises étrangères, pour plus de 80 milliards de dollars, selon un récent communiqué du bureau du gouverneur du Maryland, Wes Moore, soit 1,1 million de conteneurs, ou, dans le jargon du transport maritime, des EVP (équivalent vingt pieds, l'unité de référence du secteur).

Il est depuis 13 ans, le port américain par lequel transitent le plus de voitures neuves, plus de 800.000 l'an dernier. Qu'il s'agisse de véhicules fabriqués aux Etats-Unis et exportés à l'international, ou, à l'inverse, de véhicules étrangers importés aux Etats-Unis.

Il est également le principal point d'entrée des importations de sucre et de gypse, un minéral utilisé pour fabriquer le plâtre. Et se classe en deuxième position des exportations de charbon.

52 millions de tonnes de marchandises importées

Les marchandises, une fois débarquées à Baltimore, ne sont ensuite plus qu'à une nuit en train ou en camion d'un tiers de la population américaine.

Les ports de New York et de Virginie devraient, certes, accueillir et traiter une partie de la marchandise destinée à Baltimore mais leur capacité reste limitée. Quelques mois après les incidents en Mer Rouge qui avaient entraînés les tarifs du fret à la hausse, certains experts craignent que ce nouveau grain de sel n'enraye une nouvelle fois la chaîne d'approvisionnement mondiale déjà mise à rude épreuve.

Par ailleurs, plusieurs compagnies de croisière proposent des départs de Baltimore, ou y font escale.

Ainsi, plus de 15.000 emplois dépendent directement du port de Baltimore, et, indirectement, près de 140.000 emplois supplémentaires.

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