LES CHERCHEURS METTENT AU POINT UNE MéTHODE QUI POURRAIT DIAGNOSTIQUER LA MALADIE DE CHARCOT PLUS TôT

De son vrai nom la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Charcot est une pathologie neurodégénérative qui conduit à une paralysie progressive, puis au décès des patients en seulement trois à cinq ans. Selon l’Institut du cerveau, elle touche chaque année 1 000 nouvelles personnes en France. Elle reste néanmoins difficile à diagnostiquer, du fait des manifestations hétérogènes des premiers symptômes. Le délai pourrait cependant être raccourci grâce à cette découverte scientifique.

Une technique spécifique pour poser le diagnostic

Publiés le 13 mars 2024 dans la revue Science Transnational Medicine, les travaux de l’Inserm menés par une équipe du Centre de recherche en biomédecine de Strasbourg ont mis en évidence une méthode efficace de diagnostic de la maladie de Charcot : l’électroencéphalographie. Cette technique, qui constitue à placer des électrodes à la surface du crâne pour enregistrer l’activité cérébrale sous forme d’ondes, est utilisée notamment pour diagnostiquer une encéphalite ou une épilepsie, ou pour mesurer l’activité cérébrale après un AVC.

Les chercheurs ont effectué une électroencéphalographie chez des personnes atteintes de la maladie de Charcot et des modèles animaux, et ont découvert un déséquilibre entre deux types d’ondes cérébrales associées à l’activité des neurones excitateur et inhibiteurs. Un déséquilibre qui entraîne une plus forte stimulation des premiers, et le blocage de la transmission des messages nerveux par les seconds.

Un bénéfice pour les personnes malades ?

"Non seulement ce déséquilibre a été retrouvé chez tous les sujets testés, mais les scientifiques ont aussi montré que plus les symptômes de la maladie progressent, plus ce déséquilibre est important", a expliqué dans un communiqué Caroline Rouaux, chercheuse à Inserm et autrice principale de l’étude.

Pour la chercheuse, si ces premiers résultats se confirmaient dans de prochaines études, l’électroencéphalographie pourrait servir d’outil de diagnostic, ou de pronostic pour des personnes déjà diagnostiquées afin d’évaluer la réponse un traitement médicamenteux. "Cette découverte pourrait marquer l’ouverture d’une nouvelle piste thérapeutique dans la SLA", conclut Caroline Rouaux.

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