ACCORD SUR LES RETRAITES à LA SNCF: "NI LE CONTRIBUABLE, NI LE CLIENT, NE PAIERA" ASSURE PATRICE VERGRIETE

Sur RMC, ce lundi, le ministre des Transports Patrice Vergriete assure que le récent accord trouvé à la SNCF sur les fins de carrière ne pèsera pas sur les contribuables et les clients.

La réforme des retraites contournée? La SNCF et les syndicats ont trouvé un accord lundi dernier sur les fins de carrière, qui prévoit entre autres une amélioration du dispositif de retraite anticipée, en particulier pour les cheminots ayant occupé des postes à la pénibilité avérée. Ces derniers, dont font partie les conducteurs, pourront entamer une "cessation anticipée d'activité" 30 mois avant leur retraite avec 15 mois travaillés rémunérés à 100% et 15 mois non travaillés rémunérés à 75%. Pour les contrôleurs, le dispositif est encore plus avantageux avec une cessation d'activité s'étalant sur 36 mois dont 18 mois non travaillés rémunérés à 75%.

Patrice Vergriete, ministre des Transports, assure ce lundi sur RMC que les clients et les contribuables françaises ne paieront pas le financement de cet accord. "D’abord, je tiens à préciser que la réforme des retraites s’applique partout, y compris dans les entreprises publiques, explique-t-il dans Apolline Matin. La SNCF a le droit à ses accords d’entreprise, ses aménagements. La question, c’est qui le paye? On oublie qu’aujourd’hui, la SNCF est dans le jeu concurrentiel. Donc le contribuable ne contribuera pas à l’accord d’entreprise de la SNCF. Zéro.

"S’ils augmentent les prix des billets, on choisira un autre opérateur"

"Les accords d’entreprises doivent être financés par des gains de compétitivité internes à l’entreprise. Ni le contribuable, ni le client, ne paiera cet accord d’entreprise. Et je m’en porte garant. Ce seront les gains de productivité à l’intérieur de l’entreprise", souligne le ministre des Transports, qui estime que si la SNCF fait le choix d’augmenter encore ses tarifs, les usagers s’en détourneront.

"Cela ne peut pas passer par la hausse des tickets parce que demain, sinon, vous irez prendre Trenitalia, Renfe… Le monopole, c’est fini, rappelle Patrice Vergriete. La SNCF va être en concurrence. S’ils augmentent les prix des billets, on choisira un autre opérateur et la SNCF perdra. Ils ont déjà perdu sur Marseille-Nice, la région Paca a choisi un autre opérateur."

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