FRANCE 2 "FERMEMENT MIS EN GARDE" PAR L’ARCOM APRèS AVOIR DIFFUSé UNE INFORMATION "ERRONéE" SUR LA GUERRE EN UKRAINE

"L'erreur n'est pas crime" disait Sénèque, mais elle a quand même été sanctionnée. En effet, lors d’une assemblée plénière organisée le 7 décembre dernier, une décision, publiée ce lundi 6 février, a été prise par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Comme l'ont rapporté nos confrères de Pure Médias, l'instance a décidé de sanctionner France 2 pour une erreur commise dans un reportage du "20 Heures", en août dernier. Le 10 août précisément, dans le journal du soir présenté par Karine Baste, un sujet évoquait la guerre en Ukraine et le cas de la centrale nucléaire de Zaporija, située dans l’Est du pays et ciblée par des tirs russes. La voix off montrait notamment une image censée représenter un missile et expliquait : "Ce missile planté dans le toit qui n'a pas explosé est tombé à seulement quelques mètres d'un réacteur nucléaire". En lieu et place d’un engin explosif, c’est bel et bien une cheminée endommagée qui avait été montrée à l’écran. Face à la grogne de certains internautes attentifs, la 2 avait finalement tenu à présenter des excuses sur Twitter le 21 août.

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"Nous avons diffusé dans le '20 Heures' un sujet sur les frappes contre la centrale nucléaire de Zaporija en Ukraine. Ce sujet a été notamment réalisé à partir d'images issues de l'APTN (Associated Press Television News, ndlr), agence à laquelle France Télévisions est abonnée. Ces images montrent les dégâts engendrés par une de ces frappes. Elles étaient accompagnées d'un texte descriptif. Par erreur, l'une d'entre elles a été mal interprétée", se justifiait France 2, précisant que l’image montrée était bien une "cheminée endommagée" et "non un missile". "Nous nous excusons auprès de nos téléspectateurs pour cette fâcheuse erreur, qui ne change cependant rien à la réalité de ces frappes dont nous avons montré d'autres images", avait continué la chaîne de France Télévisions. Malgré ces excuses, l'Arcom a constaté que "ce reportage avait fourni une information manifestement erronée aux téléspectateurs". "En conséquence, l'Autorité a fermement mis en garde la chaîne contre le renouvellement de tels manquements aux exigences d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information", a conclu l’instance. 

L.C

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