"IL VIOLAIT LES FEMMES SOUS LES YEUX DE SA FILLE" : LES GRAVES ACCUSATIONS D’ISABELLE SAPORTA SUR PPDA (VIDEO)

"PPDA, le Prince noir". Tel est le titre du livre de Romain Verley sorti mercredi qui revient sur la carrière et la personnalité de Patrick Poivre d’Arvor mais aussi sur les 22 femmes qui ont porté plainte contre lui, dont 11 pour viol. Pour défendre et présenter cet ouvrage, Isabelle Saporta, son éditrice, était l’invitée mercredi soir de Touche pas à mon poste sur C8. L’occasion pour elle de revenir sur les graves faits dont est accusée l’ancienne star du JT de TF1.

Dénonçant un "système qui faisait semblent de ne pas voir", l’éditrice de Fayard a affirmé sur le plateau de Cyril Hanouna qu’il "fallait fournir, entre guillemets, sa chair fraiche tous les soirs", soit parfois "deux femmes différentes après le 20h". "Tout le monde faisait semblant de ne pas voir alors que tout le monde savait que ces jeunes femmes allaient à l’abattoir dans ce bureau de sinistre réputation qu’il fermait à clé", a-t-elle clamé avant de dévoiler un "détail sordide". Sur le plateau de l’émission de C8, Isabelle Saporta a ainsi affirmé que les victimes présumées étaient agressées dans ce bureau où trônait "une photo énorme de la fille anorexique" du journaliste. "Il violait les femmes sous les yeux de sa fille", a-t-elle martelé.

Un livre polémique

Dans cet ouvrage, Romain Verley dévoile même le témoignage d’une victime présumée qui affirme avoir été invitée par PPDA à assister à un JT le soir-même de la mort de sa fille Solenn. "Je me suis sentie piégée. Je me suis dit qu’il ne pouvait rien m’arriver car j’avais l’âge de sa fille qui venait de mourir", aurait affirmé cette dernière dans un des témoignages cités par le livre qui fait polémique. Une des plaignantes a d’ailleurs saisi en urgence le tribunal de Pairs pour "atteinte à la vie privée". Elle reproche à l’auteur d’avoir publié le récit détaillé de son viol sans son accord. Un récit qu’il a obtenu en récupérant le compte-rendu de son audition devant les enquêteurs.

"Vous vous êtes autorisé à relater nos histoires d’humiliations les plus intimes que certaines d’entre nous avaient choisi de réserver à la justice. Vous n’avez pas respecté notre volonté, rajoutant une nouvelle couche de violence à la violence", ont écrit plusieurs victimes présumées. "Tout a été fait selon les règles de l’art. La vérité journalistique n’est pas là pour faire plaisir. Je suis très étonnée que, venant de la part de femmes journalistes, il y ait une volonté de museler", s’est étonnée Isabelle Saporta dans des propos repris par Le Huffington Post.

Clara Kolodny

2023-02-09T06:21:06Z dg43tfdfdgfd