« ON EST TRèS, TRèS INQUIETS » : LE MESSAGE D’ALERTE DE LA SœUR DE CéCILE KOHLER, DEUX ANS APRèS LE DéBUT DE SA DéTENTION EN IRAN

Deux années jour pour jour passées dans les geôles de Téhéran. Alors que la Française Cécile Kohler est détenue depuis le 7 mai 2022 en Iran avec son compagnon, sa sœur Noémie Kohler a pris la parole dans les médias ce mardi pour exprimer son inquiétude.

« Elle continue à se battre, mais elle n’en peut plus. Elle est fatiguée, épuisée », a-t-elle déploré dans une interview pour le HuffPost, en faisant le récit de leur dernier échange remontant au 13 avril dernier. « La situation est complètement bloquée donc c’est désespérant pour elle », poursuit cette dernière.

Trois sorties par semaine

Cécile, 39 ans, enseignante de lettres modernes dans les Yvelines, a été arrêtée lors d’un voyage en Iran avec son compagnon Jacques Paris, un ancien professeur de mathématiques de 69 ans. Le motif avancé par les autorités est « espionnage ». En septembre, la justice iranienne a fait savoir que l’enquête les visant était terminée, ouvrant la voie à un éventuel procès. L’enseignante est détenue à la prison d’Evin, à Téhéran, à l’instar de son détenu, qui se trouve dans la partie réservée aux hommes.

Dans une seconde interview, cette fois-ci pour France Bleu Alsace, Noémie Kohler revient sur les conditions de détention particulièrement difficiles infligées à sa sœur : « Elle est dans une cellule de neuf mètres carrés avec d’autres femmes qui changent régulièrement. On sait qu’elle n’a le droit qu’à trois sorties par semaine de sa cellule dans une petite cour - des sorties qui durent 30 minutes et qui peuvent aussi être annulées, déplore-t-elle. Elle n’a eu que trois livres depuis le début de sa détention. On ne peut pas lui envoyer de courrier, on ne peut pas lui envoyer d’argent », déroule Noémie avant d’ajouter : « On est très, très inquiets sur les répercussions que ça peut avoir sur sa santé physique et mentale. »

Elle indique n’avoir aucune nouvelle de l’avancement de leur situation : « On ne sait même pas s’il y a un dossier. On n’a aucune information sur un éventuel procès. Ma sœur n’a toujours pas accès à des avocats. C’est le flou total. »

Les libérations l’an passé de prisonniers français en Iran, Benjamin Brière et le Franco-Irlandais Bernard Phelan en mai, la Franco-Iranienne Fariba Adelkhah en février, qui a été autorisée à regagner la France en octobre, leur redonnent de l’espoir pour Cécile et Jacques, mais la situation actuelle de tension croissante entre l’Iran et Israël attise leurs craintes.

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