GUERRE EN UKRAINE. ZELENSKY EN ALLEMAGNE, APPEL ENTRE LULA ET POUTINE… LE POINT SUR LA NUIT

Volodymyr Zelensky est arrivé lundi soir à Berlin pour rencontrer le chancelier Olaf Scholz. En parallèle, le président brésilien Lula a réitéré son souhait d’inclure la Russie dans les négociations pour la paix. Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du lundi 10 juin au mardi 11 juin 2024.

Kiev et Moscou continuent de multiplier les efforts sur le plan diplomatique pour peser sur la guerre en Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi soir être arrivé en Allemagne, où il doit rencontrer le président Olaf Scholz pour discuter de l’aide militaire apportée à son pays.

Vladimir Poutine s’est lui entretenu avec le président du Brésil Lula. Selon un communiqué de la présidence brésilienne, ce dernier a maintenu sa position controversée visant à inclure la Russie dans d’éventuelles négociations de paix.

Sur le front, les médias ukrainiens ont fait état de plusieurs blessés dans des attaques russes ciblant la région de Zaporijia. On fait le point sur les événements qui ont marqué ces dernières heures.

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Zelensky en Allemagne pour rencontrer Olaf Scholz

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé lundi soir à Berlin, où il doit rencontrer le chancelier Olaf Scholz, a-t-il annoncé sur X. « Le chancelier Scholz et moi-même discuterons de la poursuite de l’aide à la défense, de l’extension du système de défense aérienne de l’Ukraine et de la production conjointe d’armes », a écrit Zelensky.

Le président ukrainien doit en outre participer mardi et mercredi à Berlin à une Conférence pour la reconstruction de l’Ukraine, qui réunit les représentants des gouvernements et du secteur privé, dont dix Premiers ministres. « Des solutions urgentes pour le secteur ukrainien de l’énergie seront notre première priorité », a-t-il affirmé.

« Je rencontrerai également le président fédéral Frank-Walter Steinmeier et le président du Bundestag Bärbel Bas, et je visiterai une base militaire où nos soldats s’entraînent », a-t-il ajouté.

Le président brésilien veut inclure la Russie dans les négociations de paix

Le chef de l’État brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a réitéré lundi qu’il était favorable à des négociations pour la paix en Ukraine si elles incluaient la Russie, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine. Il a rappelé que cette position était « conforme » à un communiqué conjoint avec la Chine diffusé le 23 mai.

Lula se rendra en Europe cette semaine, pour une réunion de l’Organisation internationale du travail (OIT) jeudi, à Genève, avant de prendre part dans la foulée au sommet du G7, en Italie. Mais il ne participera pas au sommet sur l’Ukraine qui se tiendra samedi et dimanche à Burgenstok, en Suisse.

« Notre position, c’est que toute discussion de paix doit impliquer les deux parties. Le modèle à une partie a déjà été tenté lors de ce conflit, sans résultat », a dit une source diplomatique brésilienne à l’AFP. Le président du plus grand pays d’Amérique latine a suscité la polémique à plusieurs reprises en affirmant que les responsabilités du conflit en Ukraine étaient partagées, même s’il a condamné l’invasion russe.

Trois blessés dans la région de Zaporijia

Une attaque russe sur le village de Tsvitkovo a blessé trois personnes, selon le gouverneur de la région de Zaporijia, cité par le média ukrainien The Kyiv Independent. Quatre bombes aériennes guidées ont touché plusieurs maisons d’après le gouverneur.

Située dans le sud-est de l’Ukraine, la ville de Zaporijia compte environ 700 000 habitants et fait régulièrement l’objet d’attaques en raison de sa proximité avec la ligne de front. L’aéroport international de la ville a notamment été ciblé au cours de ces dernières semaines, rapporte The Kyiv Independent.

Des prisonnières russes libérées pour combattre en Ukraine

Le New Times relate ce lundi qu’un petit groupe de prisonnières russes incarcérées dans un établissement pénitentiaire de Saint-Pétersbourg a été libéré fin mai, pour combattre sur le front ukrainien. L’an passé, des recruteurs avaient convaincu une quarantaine de femmes emprisonnées de rejoindre les forces russes en échange d’une remise de peine et d’une solde de 2000 dollars par mois.

Il s’agit du premier cas rapporté d’envoi au front de prisonnières, alors que le gouvernement russe a déjà utilisé cette méthode auprès de prisonniers hommes pour regonfler les effectifs de son armée.

Le quotidien américain précise que, à ce stade, il n’est pas possible de savoir si cette remise en liberté fait partie d’un programme plus vaste de libération de prisonnières ou s’il s’agit d’un cas isolé.

La Pologne redéploie une zone tampon à sa frontière avec le Bélarus

Le gouvernement polonais a annoncé lundi qu’il allait redéployer jeudi une zone tampon interdite d’accès sur une partie de sa frontière avec le Bélarus pour dissuader le trafic de migrants qui s’intensifie. Varsovie accuse Moscou et Minsk d’orchestrer l’afflux de migrants africains via le Bélarus, vers la Pologne, pays frontalier de l’Union européenne.

Sur 186 kilomètres de la frontière polono-bélarusse, la Pologne a construit en 2022 une barrière métallique de 5,5 mètres de hauteur, couronnée de fil barbelé concertina pour arrêter les migrants. En 2021, le gouvernement nationaliste précédent avait instauré une zone tampon large d’environ trois kilomètres et longue sur l’ensemble de la frontière, interdite à toute personne non-résidente, y compris aux ONG humanitaires et aux journalistes, levée depuis.

Jeudi un soldat polonais est mort poignardé par un inconnu à travers la barrière. Au mois de mai, l’armée polonaise a tiré plus de 700 coups de semonce adressés aux migrants, a indiqué la semaine dernière le ministère polonais de la Défense. Selon Varsovie, plus de 90 % des personnes qui tentent de passer illégalement cette frontière sont munies de visas russes.

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