(2E LD) L'AMBASSADEUR EN AUSTRALIE, LEE JONG-SUP, PRéSENTE SA DéMISSION

SEOUL, 29 mars (Yonhap) -- L'ambassadeur de Corée du Sud en Australie et l'ex-ministre de la Défense, Lee Jong-sup, a présenté sa démission au ministère des Affaires étrangères ce vendredi matin. Lee est visé par une enquête sur des suspicions de tentative d'ingérence dans une investigation interne sur le décès d'un jeune Marine et a été nommé au poste diplomatique à Canberra début mars malgré une interdiction de quitter le territoire demandée par le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO).

Lee est rentré à Séoul il y a une semaine pour une réunion des ambassadeurs sur le sujet des coopérations dans la défense. Aujourd'hui, son avocat Kim Jae-hoon a annoncé que «l'ambassadeur Lee a présenté son avis de démission». Suite à la présentation de sa démission, le ministère des Affaires étrangères a annoncé aux journalistes que «par la volonté ferme de démission formulée par l'ambassadeur Lee, le ministère l'a rapportée au président et il l'a approuvée».

Lee a également dit que «j'ai demandé au CIO de me convoquer rapidement, mais il n'a pas fixé la date de l'interrogatoire», selon la transmission de l'avocat Kim. Selon ce dernier, Lee a indiqué que «je resterai à Séoul même après la réunion des ambassadeurs et continuerai de faire face à toutes les procédures judiciaires engagées.»

L'ancien ministre Lee se trouve actuellement au cœur d'un scandale politique suite aux allégations d'ingérence dans l'investigation militaire interne sur la mort d'un Marine qui participait aux recherches de victimes d'inondations l'été dernier. Une interdiction de sortie du territoire avait été demandée par le CIO en janvier dernier dans le cadre de cette investigation.

Malgré cette interdiction imposée, Lee avait été nommé au poste diplomatique en Australie début mars et son interdiction avait été levée par le gouvernement. Avant son départ vers l'Australie, Lee s'était présenté au CIO pour un interrogatoire de quatre heures et avait promis un retour immédiat en cas de convocation de l'entité en charge de l'investigation.

Son départ avait généré énormément de critiques, y compris au sein du parti au pouvoir, mais la présidence avait répondu dans un communiqué que le CIO avait donné son accord. Affirmation immédiatement démentie par le CIO, qui a dit n'avoir jamais autorisé Lee à quitter le pays.

Le Parti démocrate (PD) de l'opposition avait déjà déposé plainte auprès du CIO contre le président Yoon Suk Yeol, le ministre des Affaires étrangères et l'actuel ministre de la Justice pour abus de pouvoir et complicité dans l'évasion d'un suspect. Le principal concerné est rentré en Corée le 21 mars dernier, 11 jours seulement après son départ, alors que de nombreuses voix exigeaient son retour.

Le PD avait jugé que le départ de Lee était une évasion pour échapper à l'enquête le visant pour avoir abusé de son pouvoir dans une investigation interne de l'armée. Il aurait cherché à retarder la transmission des conclusions d'une enquête sur la mort d'un Marine qui participait aux efforts de recherche de victimes lors des crues importantes qu'a connu le pays l'été passé.

Sa décision de démissionner aujourd'hui aurait été prise en raison de risques de voir ce scandale avoir un impact négatif sur le parti au pouvoir aux élections législatives du 10 avril prochain. En outre, l'hypothèse que la réunion des ambassadeurs a été même improvisée par le gouvernement à la vue de la croissance des demandes de retour de Lee s'amplifie également. Il a suspendu ce matin toutes ses activités liées à cette réunion des ambassadeurs.

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