TOTALENERGIES : DEUX MILITANTES PORTENT PLAINTE POUR VIOLENCES POLICIèRES LORS DE LA TENTATIVE DE BLOCAGE DE L’AG

Après l’action mouvementée contre l’Assemblée générale de TotalEnergies vendredi 26 mai à Paris, deux militantes de l’association environnementale Alternatiba Paris vont aller en justice ce mardi 30 mai. «Deux plaintes vont être déposées à l’IGPN (la police des polices, ndlr) pour violences avec armes par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion ainsi que non-assistance à personne en danger et atteinte à la liberté de manifester», a fait savoir lors d’une conférence de presse leur avocat, Me Arié Alimi, ajoutant qu’elles seraient doublées d’un dépôt de plainte auprès du parquet de Paris.

L’avocat et les plaignantes Hélène et Murielle dénoncent des «violences disproportionnées» survenues vendredi, lors des manifestations réunissant des centaines d’activistes en marge de l’assemblée générale des actionnaires du géant français des hydrocarbures TotalEnergies.

Dès l’aube, des dizaines de militants pour le climat de diverses ONG ont tenté de bloquer la réunion, en s’asseyant devant l’entrée. Ils ont été délogés par la police, notamment avec des gaz lacrymogènes alors qu’ils étaient assis. «Il y avait une action qui était non violente», mais en face, «on voit qu’il y a une volonté de faire mal aux militants», dénonce Me Alimi.

Des lacrymos sur des gens «assis et nassés»

Pour l’une des plaignantes, Murielle, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, jeter des grenades lacrymogènes sur des gens «assis et nassés», «c’est criminel». Cette mère de famille de 46 ans, membre du collectif depuis 2018, reproche aux forces de l’ordre de lui avoir «donné des coups» alors qu’elle était «à terre» et ne «pouvait pas bouger», car prise dans une chaîne humaine.

Elle a fait constater par un médecin de grosses ecchymoses, qui n’ont toutefois pas donné lieu à des jours d’ITT, a-t-elle affirmé, jugeant «effarantes» de «telles violences vis-à-vis de mouvements qui portent une cause qui n’est pas politique, mais celle de tout le monde».

Aussi asphyxiée alors qu’elle était «nassée», Hélène, l’autre plaignante, s’est «retrouvée plaquée au sol», où elle a «failli perdre connaissance». «J’ai mal aux genoux, j’ai du mal à marcher», a détaillé celle dont c’était la deuxième action de désobéissance civile. «Je veux porter plainte contre ces agressions, car il est hors de question qu’on laisse passer ça.»

«D’autres plaintes suivront contre les actionnaires et vigiles de Total qui ont également commis des violences», a ajouté Me Alimi.

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