PROPOS SUR ADOLF EICHMANN : JEAN-LUC MéLENCHON RéPOND à LA PLAINTE DE SYLVIE RETAILLEAU

POLITIQUE - Échanges musclés par médias interposés. Ce lundi 29 avril, Jean-Luc Mélenchon s’est défendu sur le réseau social X, au lendemain du passage de Sylvie Retailleau sur BFMTV, qui a annoncé que son ministère allait porter plainte contre lui pour « injure publique devant un agent public », après ses propos tenus à Lille le 18 avril dernier.

L’ex-candidat à la présidentielle est accusé d’avoir comparé le président de l’université de Lille au nazi Adolf Eichmann. Le 18 avril lors d’une conférence à Lille, organisé en pleine rue après deux refus de salles du préfet et du président de l’université, il avait de fait évoqué le criminel de guerre en ces termes : « Moi je n’ai rien fait, disait Eichmann. Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne ». De quoi provoquer un tollé au sein du gouvernement.

Interrogée sur BFMTV dimanche soir, Sylvie Retailleau a estimé que « les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui ont traité de nazi le président (de l’université de Lille), c’est une injure publique ». Une accusation balayée d’un revers de la main par Jean-Luc Mélenchon sur X ce lundi : « Madame la ministre, je n’ai pas traité de nazi le président de l’Université de Lille. Je ne pense pas qu’il le soit, écrit-il. Sinon je le dirais sans peur de vos plaintes. »

Jean-Luc Mélenchon crie à la « diversion »

Le leader insoumis accuse la ministre de vouloir détourner l’attention en entamant cette procédure judiciaire à son encontre. « Vous faites diversion pour vous défausser de vos responsabilités dans la défense des libertés universitaires », renchérit-il. Interdit de conférence sur le Proche-Orient à deux reprises à Lille mi-avril, d’abord par l’Université puis par la préfecture, Jean-Luc Mélenchon accuse depuis l’exécutif de museler sa parole : « Qui a menacé de faire du désordre pour faire interdire notre conférence ? Pourquoi le président de Région a-t-il exigé que je sois interdit de parole dans toutes les universités ? », interroge-t-il encore.

Dimanche 28 avril, Sylvie Retailleau a rejeté toute volonté de censure, indiquant que la conférence avait été annulée parce que le président de l’université « a eu l’information qu’il y avait un risque à l’ordre public ». Comme le rapporte l’AFP, le ministère de l’enseignement public précise par ailleurs que « 19 conférences LFI se sont tenues depuis le début de l’année dans les établissements d’enseignement supérieur français sous tutelle du ministère » et que « trois ont été annulées pour risque de troubles à l’ordre public, trois ont été non autorisées pour les mêmes raisons ou pour non-respect du cadre interne à l’université ».

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